Aborder une transition écologique et budgétaire

Riccobono Imprimeurs

Deux questions à cet expert de l’impression qui prodigue à ses clients des conseils afin de réduire les coûts d’impression et compenser en partie la hausse du prix du papier.

Que conseillez-vous aux collectivités face à l’explosion des coûts d’impression d’un magazine ?

Choisir la voie de la transition écologique en optant pour le journal imprimé sans sécheur à la place du magazine imprimé avec sécheur. Les magazines sont imprimés sur des rotatives avec sécheur, alimentés pour la majorité au gaz. Après le doublement du prix du papier, les factures énergétiques sont multipliées par 15 ou 20 sur ces équipements ! Pour une fois, la solution écologique devient moins chère que la version conventionnelle. J’invite les collectivités à repenser leurs outils de communication en termes de produit imprimé, de sobriété, format et de pagination afin d’optimiser les coûts d’impression. C’est une réflexion à mener impérativement avec les imprimeurs en amont de la rédaction des marchés publics.

Pouvez-vous nous expliquer en quoi choisir un format tabloïd est plus économique ?

Miser sur la sobriété en adoptant un format de type tabloïd ou demi-berlinois, plutôt qu’un magazine, est une opportunité de réduire les coûts d’impression. Tout d’abord, il est possible d’utiliser un papier non couché recyclé, avec un grammage plus faible. Puis, le journal est un produit brut, qui ne demande pas d’étape de façonnage, d’encartage ou de collage. Avec un processus sans sécheur et donc sans utilisation de gaz, ni d’eau et moins de chimie, c’est la meilleure solution pour aborder une transition écologique et budgétaire. Les départements des Ardennes, du Gers, du Lot-et-Garonne ou encore celui de l’Eure ont franchi le pas.

Thierry Doll, Directeur commercial chez Riccobono Imprimeurs

La solution pour les collectivités : abandonner le format magazine pour le journal !

Qu’observez-vous chez vos clients ?

Une baisse des tirages, des paginations et de la qualité du papier pour de nombreux supports, surtout pour la presse et moins pour les publications territoriales. L’État devrait songer à subventionner ces hausses des coûts, et notamment les éditeurs indépendants pour sauver la diffusion et la liberté de la presse écrite, sinon nous courrons vers une diminution drastique des produits
imprimés. 

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